Comment ne pas se réjouir dans le désert floral qu'un abus massif
de défoliant a installé durablement dans les campagnes aseptisées
du retour des espèces les plus rares.
Certes la marguerite n'a pas démérité dans cette reconquête du terrain,
le coquelicot à l'érubescente corolle parsème de nouveau l'uniforme
blé vert , la belle centaurée azur réapparaît en compagnie de la tenace
renoncule, toutes évoquent les compositions du maître de Giverny.
Alors me direz-vous que fait l'hibiscus rose dans ce tableau champêtre?
A l'instar du saumon qui devait remonter la Seine, voilà que cette fleur
au calice à cinq sépales s'étale dans la verdure.
Cette belle tige en appelle une autre, l'hibiscus, surtout le rose ne saurait rester
seul et celui là paraît prêt à se faire effeuiller la marguerite.
Jalabert et l'Ibis cul ...